11 Octobre 2014
Je souhaite découvrir Ermenonville depuis quelques années déjà... la promesse au bout du chemin, d'une chouette balade et aussi d'un petit salon de thé à tomber par terre...
Nous avons commencé par presque 3h de promenade dans le sublime parc Jean-Jacques Rousseau.
Acheté en 1985 par le Conseil général de l’Oise ne représente qu’une petite partie du parc qui entourait jadis le château d’Ermenonville.
Il doit son nom au philosophe Jean Jacques Rousseau qui y séjourna les six dernières semaines de sa vie. Il y mourut en 1778 et fut inhumé sur l’île aux peupliers où l’on voit toujours son tombeau sans les restes de celui-ci puisqu'il repose au Panthéon.
Le créateur de ce parc est le marquis René de Girardin qui le sculpte en 1765.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce jardin libre... il y a certes des chemins mais il y a certains endroits qui se méritent... des chemins à découvrir même s'il faut enjamber des ronces ou des branches... ça vaut le coup, vraiment et quel plaisir de tomber tout d'un coup sur une jolie cascade ou sur un dolmen...
Les jolis petits monuments agrémentent le chemin, une transition naturelle entre campagne et culture.
Dès l'entrée, on tombe sous le charme...
La borne de l'entrée est destinée à souhaiter la bienvenue aux visiteurs, comme le souligne la première des deux inscriptions : « Le jardin, le bon ton, l'usage / Peut être anglois, françois, chinois; / Mais les eaux, les prés, & les bois, / La nature & le paysage / Sont de tout temps, de tout pays : / C'est pourquoi, dans ce lieu sauvage, / Tous les hommes seront admis, / Et tous les langages admis». L'entrée du temps de René de Girardin était en retrait par rapport à la clôture actuelle et se situait en face du château ; c'est pour cela que la position de la borne ne correspond plus à l'entrée actuelle. Une deuxième borne y annonce l'acquisition du parc par le Conseil Général de l'Oise.
La cascade et la Grotte des Naïades sont toutes les deux artificielles.
Les rochers de la cascade proviennent d'un autre endroit, où ils ont été découpés pour être remontés à Ermenonville, les fissures cachées par de la mousse.
La grotte est contiguë, elle célèbre la croissance et la fertilité de la nature. Elle symbolise aussi l'accès à la connaissance par son escalier menant à la lumière du jour. Près de la grotte, se trouve une inscription issue d'un poème de William Shenstone que René de Girardin avait connu personnellement quand il avait visité son parc des Leasowes. « O vous qui visitez ces champêtres prairies, / Voulez-vous jouir du destin le plus doux? / N'ayez jamais que douces fantaisies, / Et que vos cœurs soient simples comme nous. / Lors, bien venus dans nos bocages, / Puisse l'amour vous combler de faveurs! / Mais maudits soient les insensibles cœurs / De ceux qui briseroient, dans leurs humeurs sauvages, / Nos tendres arbrisseaux & nos gentilles fleurs. »....
Le banc de la Reine est un endroit non officiel, mais il a tout de même accueilli en 1780 la reine Marie-Antoinette qui s'y est assise pour recevoir les hommages des jeunes filles d'Ermenonville.
J'ai beaucoup aimé les ponts ici et là....
Après notre belle rêverie pédestre, quoi de mieux que des "rêveries dans la théière".... Je vous y emmène bientôt....