23 Août 2012
Depuis que je suis petite, l'Alsace est ma seconde région... j'y ai fait une partie de mes études et j'aime l'Alsace presque autant que la Lorraine ou l'Allemagne... Bref, le Château médiéval du Haut-Koenigsbourg est un classique à visiter si vous avez une journée à passer dans le coin.
Si vous voulez éviter les files d'attente interminables, je vous conseille d'y aller à l'ouverture, afin d'éviter la longue file d'attente pour vous garer, puis la même file d'attente pour acheter vos billets puis la même toujours pour visiter le château...
Un petit peu d'histoire pour commencer : Depuis 1871 et le traité de Francfort, l'Alsace est devenue allemande. Le 4 mai 1899, le château, alors en ruine, et les terres sommitales l'entourant sont offerts par la ville de Sélestat à l'empereur allemand Guillaume II qui souhaite y créer un musée promouvant la germanité de l'Alsace et, plus généralement, du monde germanique. La municipalité se garde la centaine d’hectares de forêt, économiquement rentables.
La direction de la restauration de ce château fort est confiée en 1900 à Bodo Ebhardt, architecte et archéologue berlinois âgé de 35 ans. Il commence par le déblaiement du site et les relevés des anciennes constructions. La restauration s'étalera de 1901 à 1908. L'objectif de Bodo Ebhardt est de le restaurer tel qu'il se présentait aux alentours de l'an 1500. En l’absence d’indices archéologiques, d’archives ou d’éléments de comparaison avec d’autres monuments contemporains, « la part d’interprétation, inévitable en pareille circonstance a été réduite au minimum et elle n’est en aucune façon l’objet d’un quelconque détournement ludique » (François Loyer, cf. bibliographie ci-dessous).
Le nouvel édifice du Haut-Kœnigsbourg est inauguré le 13 mai 1908. À l'issue de la Première Guerre mondiale, les biens de l'empereur, dont le château, sont récupérés par l'État français.
Pour le Kaiser, ce château marquait la limite occidentale de l'Empire allemand, comme le château de Marienbourg, aujourd'hui en Pologne, en marquait la limite orientale.
Dès que l'on aperçoit le Château au loin, il semble immense et majestueux. Il a été construit sur un éperon rocheux orienté ouest-est. Les murailles épousent les formes des rochers et ont de ce fait une structure non régulière. D'ouest en est, on trouve successivement :
L'entrée est située en contrebas. La porte est surmontée d'un bas relief avec le blason de la famille Thierstein. On débouche sur une petite cour où la porte principale avec une herse permet d'entrer dans le chateau. Au dessus de la porte, les armoiries des Hohenzollern, rappelant que le chateau a été restauré par Guillaume II. Ainsi que des armoiries de Charles-Quint. Des restes d'armoiries originales avaient été retrouvées sur le site. Et Guillaume II s'en estimait l'héritier.
La cour basse est entourée de communs et de locaux de service. Un bâtiment attenant est surmonté d'un moulin à vent.
Un escalier avec de grandes marches irrégulières permettent d'accéder au logis. Une dernière défense est constituée par un pont-levis au niveau de la porte des Lions.
Au sommet se trouve une cour intérieure surmontée de galeries en bois. Ainsi qu'une citerne avec une margelle carrée et un toit surmonté d'une sculpture de sirène.
Un escalier hexagonal en spirale permet d'accéder aux étages supérieurs
La salle du Kaiser est la salle d'honneur du château. Pour disposer d'une grande hauteur de plafond, l'étage supérieur présent au Moyen Age n'a pas été restauré afin d'en faire une salle de prestige du XXe siècle. Il n'est visible que dans la mezzanine des musiciens. La principale décoration est une peinture d'aigle impérial au plafond avec la devise "Gott mit uns" (=Dieu avec nous). Sur les ailes, se trouvent les armoiries des électeurs du Saint-Empire romain germanique et sur son coeur celles des Hohenzollern.
La salle d'armes présente une collection importante de piques, hallebardes, massues et arbalètes.
Le jardin supérieur fait le lien entre le logis situé au centre et les bastions situés à l'ouest.
Le grand bastion est la partie la plus fortifiée, car il devait pouvoir s'opposer à de l'artillerie installée plus à l'ouest sur l'éperon rocheux. Y sont conservés des copies de canons des XVIe et XVIIe siècles.
En redescendant le long du Château, vous pourrez aussi visiter le jardin du Château...
Késako ?! un joli petit parcours qui vous fera découvrir ou re découvrir les fruits et légumes d'un autre temps et du temps présent en toute simplicité... coup de chapeau aux jardiniers :)
Après la ballade, nous avons pris la route afin de trouver un restaurant pour nous restaurer... et ce fut une belle surprise :) je vous y emmène très bientôt !!!
Et puis, pour terminer, la photo tradition qui j'en suis certaine vous manquait !!
(Oui Papou, tu portes bien les mêmes chaussures que d'habitude !!! )