9 Février 2011
Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth,
qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré
par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un
thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre
l’Allemagne nazie.
Mon avis : les premières images sont très fortes et nous emmènent
aux côtés d’un prince timide et bègue qui doit faire un discours devant un stade complet, nous sommes en 1925.
Je dois avouer que malgré mon attachement pour l’Ecosse et donc la culture britannique, je ne connaissais pas du tout ce côté de la monarchie et encore moins l’histoire de Georges VI.Ce film nous
montre d’une façon toute particulière le parcours incroyable de ce roi hors norme que rien ne destinait au trône : timide, effacé, handicapé par un bégaiement irrépressible et en même temps
drôle, mari aimant, papa attendrissant
Colin Firth (Monsieur Marc Darcy pour les fans de
Bridget Jones comme moi) incarne avec brio le duc d'York sacré George VI après l'abdication de son aîné. Cette royauté lui tombe dessus comme la lame de la guillotine : il n’est pas prêt, ne
veut pas être roi et surtout il est complètement happé par son handicap.
Rentre alors en scène Lionel Logue (Barbossa dans
Pirates des Caraibes) phoniatre australien aux méthodes tout à fait particulières qui prend en main le roi et son bégaiement. Son style complètement british ainsi que son humour en font à mon
avis le personnage le plus charismatique de ce film. Il a un humour décapant totalement british mais tellement fin que l’on ne peut que sourire à
chacune de ses apparitions. Et puis cette tendresse infinie qui est présente dans ses yeux ne peut que vous bouleverser comme il l’a fait pour moi.
J’ai eu un réel coup de foudre pour son appartement et cette verrière fabuleuse ou il reçoit ses patients.. et puis la décoration est digne d’un pub anglais / bibliothèque !! je suis
fan !
Mention coup de cœur pour Helena Bonham Carter en
Elizabeth Bowes Lyon, l'épouse aimante, la future "Queen Mom".
Le film se termine en apothéose sur un discours triomphal en 1939 et l’on apprend que Lionel est resté à côté du roi jusqu’au bout et à tous ces discours, comme un ami.
On y comprend aussi combien les enjeux de ce discours y sont importants, la force, la place et l’émergence du nazisme , l’avenir de l’Europe qui se
joue à cet instant précis.
Bref, un très bon film historique, mais aussi et surtout à mon sens une sublime histoire humaine. J’ai ri et j’ai pleuré tellement l’histoire est bouleversante de par son originalité et sa place
dans l’histoire.