10 Février 2020
Il y a bien longtemps que je n'ai pas pris ma plume pour t'écrire quelques mots... pourtant, je pense à toi tous les jours (encore, même après tout ce temps) et tu es comme toujours dans tous mes gestes, dans tous mes choix...
Depuis quelques jours, penser à toi est douloureux, à nouveau, sans explications, sans date précise, sans préavis, sans explications à donner.
Sans prévenir, les larmes montent, la douleur me sert le cœur, le manque me prend dans ses bras, m'enlace, me sert fort à m'en faire perdre la raison, le souffle, me colle... comme la certitude que jamais je ne pourrais m'en défaire. Le chemin du deuil est lourd, douloureux, propre à chacun, il est collant comme le goudron dans l'eau... il se cache, fait une pause, me laisse respirer un peu et attaque, sans somation, sans s'annoncer, juste pour faire du mal. Il me colle à la peau, dans toutes les particules de mon corps, comme une seconde peau, comme ma seconde peau désormais.. Il est au coin de ma playlist, dans ce jeune homme qui me sourit dans le train, dans cette veste à capuche, dans l'odeur de ton plat préféré, dans cette boite que je n'avais pas ouverte depuis des mois, dans tes pulls, dans cette odeur de noix de coco, dans mon sang, dans mes veines,...
Pourtant, je peux enfin parler de toi sans pleurer, je peux enfin penser avec joie à la chance que j'ai eu de t'avoir à mes côtés, sans penser forcément à ce que tu as loupé en étant loin de nous..
Je sais accepter les petits signes, les petits mots, parfois un souffle, un ressenti, ton odeur...
Je ne culpabilise plus de rire ou de chanter, je ne culpabilise plus d'être heureuse sans toi, parce que je sais que tu n'es pas loin, parce que je sais que tu voudrais nous savoir heureux, parce que je sais que tu assumes.
Pourtant, je me sens lourde en ce moment, de toi, de nous... je me sens lourde du manque, de la vie, d'elle sans toi, de moi sans toi, de tes bras autour de moi, c'est vraiment ça qui me manque le plus... la chaleur de ton cœur contre le mien, celui là même qui ne bat plus à côté du mien... alors je pleure, parfois dans le train, parfois sur le chemin en rentrant à la maison, seule dans mon lit, j'évacue, comme je peux, ce que je peux...
Pourtant, je sais le chemin que j'ai parcouru, je sais que j'ai fais le deuil de nous, je sais qu'il me reste notre essentiel, je sais que ce n'est qu'une phase, je sais que je vais me relever, il me faut juste accepter encore et encore l'évidence...
Tu n'es plus...