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La Voleuse de livres / Markus Zusak

La Voleuse de livres / Markus Zusak

Synopsis : Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter. Une histoire étrange et émouvante où il est question : d'une fillette ; des mots ; d'un accordéoniste ; d'Allemands fanatiques ; d'un boxeur juif ; de vols. Traduit en 20 langues, le best-seller 2007.

Mon avis : ce livre est une pépite, loin bien loin des sentiers battus.

La grande héroîne et narratrice de La Voleuse de Livres est la Mort, qui se présente comme profondément humaine.

Je n'avais jamais lu un roman dont la narratrice est la Mort et je ne pensais pas avoir de respect pour elle en tournant la dernière page.

Elle accueille en son sein, les morts, les âmes avec douceur comme une mère, les aident, les transportent, les accompagnent.

La Mort a un oeil extérieur, elle n'est pas la cause des décès, elle en est le résultat. Elle ne reste pas insensible à la tragédie qui se joue sur la Terre, elle est «défaite, déconcertée, déboussolée» par la capacité d'autodestruction de l'Homme. « Je suis hantée par les humains. » avoue-t-elle.

La 1ère mort qui nous est montrée est celle du petit frère de Liesel, cette petite fille qui a la malchance de vivre et de survivre durant les années les plus sombres du nazisme en Allemagne. C'est sur le chemin vers une famille d'accueil accompagnée de sa mère et de Liesel, que le petit frère décède d'une crise d'asthme.

La Mort suit Liesel, inlassablement, non pas pour l'emmener avec elle mais parcequ'elle admire sa force, sa vie, son courage.

Enfin elle arrive chez les Hubermann, ses parents d'adoption, rue Himmel dans la petite ville de Molching, petite ville allemande proche de Munich.

Liesel est recueillie par cette famille et au début, j'ai eu peur pour elle. Au final, il y fait bon vivre et c'est grâce à son Papa, qu'elle va découvrir la lecture, le pouvoir des mots mais aussi leur danger quand ils sont manipulés par des hommes comme le Führer. Hans ce personnage emblématique que j'ai aimé dès les premières lignes, qui m'a ému et touché.

Sa vie s'articule autour de sa rue, sa famille, son ami Rudy et la femme du Maire, fantôme dans la ville, dévorée par le chagrin.

Mais la guerre éclate, gagne du terrain et Max le juif apparaît.

Max qui est caché par la famille dans la cave et qui devient pour Liesel une bouffée d'air et une source d'inspiration... ce juif qui se qualifie de fardeau et de danger pour la amille.

Au début, je m'attendais à une histoire sur la guerre banale, comme on en a tous déjà lu où vu et puis on tourne les pages de ce roman, comme on lirait une poésie, avec délicatesse, puis avec lourdeur, quand au fil des pages, on comprend l'inévitable. On ne tombe pas dans le mélodrame, jamais, mais on sait, à travers les mots, l'horreur. En même temps, la Mort est la narratrice.

Un coup de châpeau pour la narration qui est très original : une mise en page avec des petits encarts explicatifs, un narrateur qui laisse place à la mort, qui nous révèle parfois des évènements futurs, sans intensité dramatique particulièrement recherché. Juste la realité brute.

Bref, vous l'avez compris : un vrai coup de coeur... la plume de Markus Zusak m'a retourné et il y a bien longtemps que je n'avais pas aimé autant un livre et un auteur.
 

A lire d'urgence !!!

« Tu me donnes un baiser, Saumensch ? »

Rudy

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L
J'avais déjà tres envie de le lire et là, tu confirmes!!!
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C
J'en ai entendu vraiment beaucoup de bien, mais après avoir lu ton avis j'ai encore plus envie de m'y plonger !!!
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