26 Juin 2022
8 ans, mon précieux... déjà et seulement.
Le temps passe, il me file entre les doigts.... et puis cette date me rappelle à la difficile réalité : tu n'es plus là et tu ne reviendras pas.
Et puis pour cette journée, toujours le même scénario... le déni, les larmes, et puis le gouffre... secondes après secondes, cette journée me semble durer des mois, cette journée joue avec mes démons, fait ressurgir mes pires facettes, me donne envie de tout détruire, de tout réduire en cendres...
Je ne sais toujours pas comment je vais survivre à cette journée que j'aime l'appeler mon enfer personnel, je sais juste qu'y survivre est un des plus grands défis de mon année.
Il y a dans ma tête les sons du téléphones, le bruit du silence et des larmes des proches, devoir annoncer l'indicible vérité qui fracasse et percute, et puis les kms qui défilent, et enfin ta chambre, cette chambre et ce lit vide de toi, l'image de ce cercueil dans cette pièce sans chaleur, les morceaux de mon cœur que j'ai essayé de ramasser mais dont j'ai du oublier quelques éléments essentiels à un bon fonctionnement, il y a cette odeur que j'ai essayé de préserver au maximum, et cette sensation de tes bras qui me manquent comme rien ne m'a jamais plus manqué depuis... rien.
Ce manque, comme du goudron sur ma peau, qui colle et jamais ne se dissout
Si tu savais ce que je donnerais pour entendre ce surnom que toi seul me donnait et que, sans le savoir, personne n'a jamais utilisé depuis... coïncidence, je ne crois pas.
Si tu savais.... comme c'est dur de vivre sans toi, de faire bonne figure, d'avancer, de ne pas plier, de ne pas flancher, je ne suis à ma place nulle part sans toi, parce que ma plus belle place c'était pas loin de toi, ...
Et puis, il y a elle, que tu ne rencontreras jamais et qui te ferait craquer... elle qui t'a chanté joyeux anniversaire avec toute l'innocence dont on peut faire preuve à 6 ans, et qui te battrait les doigts dans le nez sur un quizz Friends... celle qui est née 1 an après ton départ, ma raison d'y croire et de respirer quand ton départ m'a coupé le souffle.
Il y a les regrets aussi tu sais, les regrets ça rongent le cœur, ils rongent mon âme, mon envie de vivre parfois aussi mais il faut se battre et avancer, même si tu n'es plus à mes côtés.
Et puis, une petite souris m'a glissé à l'oreille que je devrais me souvenir des bons souvenirs justement et les faire vibrer... alors pour ne pas sombrer (où un peu moins) je vais me souvenir de ton rire, de ta goutte d'eau (G si tu passes par là !), de ta folie, de tes gestes, de ta voix qui chante, de ton sourcil qui se soulève quand je te raconte un truc, nos rituels que je continue d'honorer même sans toi...
Tu me manques, si tu savais combien tu me manques... c'est aussi simple que ça finalement : tu manques à ma vie.
Au delà des étoiles, de l'espace et du temps, vers l'infini et bien au delà.