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Mon étoile...

Mon étoile...

Aujourd'hui, j'ai le cœur au bord des lèvres 

J'ai le cœur flou, j'ai le cœur fou 
Aujourd'hui sera une journée sans... sans devoirs, sans obligations, sans barrières, sans masques, avec des rires et des larmes probablement.
Aujourd'hui, il y a 6 ans déjà, un bout de moi a quitté ce monde, me laissant avec une moitié de coeur, une moitié d'âme, une moitié de nous, sans toi.
Il y a 6 ans,  j'ai compris la signification de bien des maux/mots, j'ai compris ce que voulaient dire les grands poètes quand ils parlaient de déchirement, de tristesse, de chocs, d'abîmes et d'abysses, de souffle court, de déni.
Le choc de ta mort dans ma vie a été aussi violent que celle de ta voiture contre cet arbre, sauf que moi, j'ai du me relever.
Je n'ai pas eu le choix, je n'avais pas le droit d'abandonner, de t'abandonner. 
Je pense souvent à cette journée, je pense souvent à ce que j'ai ressenti au fond de moi dès que j'ai vu les images de cette voiture, je me souviens du gouffre sous mes pieds, cette sensation de suffoquer, ce vide et ce néant. 
Et puis, égoïstement, j'ai eu envie de me sauver loin, j'ai couru ce soir là au bout de ma rue, sans savoir comment j'étais arrivée là, et je suis rentrer, je ne sais pas comment non plus.
Viens ensuite, la confrontation, avec le vide, avec ce qu'il reste de toi, sans toi, et à ce besoin de récupérer quelques parcelles de ce que tu as été et de ce que tu ne seras plus.
Il y a les autres, les gens autour, et puis la paperasse... ça permet de se noyer un peu plus encore, pour ne pas penser au plus important, pour ne pas se retrouver confronté à l'indicible vérité.
Il y a ceux qui disent comprendre, il y a ceux qui sont absents, il y a ceux qui y vont de leurs conseils inappropriés souvent, maladroits aussi... 
Et puis, au final, il y a le silence... le silence de cette vie qui reprend, sans toi.
Il y a ce combat de tous les jours que l'on vit seule, quoi qu'il arrive, souvent la nuit, souvent dans le noir. 
Il y a le vide, les souvenirs et la vie... celle qui reprend, sans toi, parfois sans moi.
Et puis, on se relève, je ne sais pas trop comment, je ne sais pas au bout de combien de temps, je ne sais pas trop pour quoi mais je sais pour qui ! 
Il y a des jours plus durs que d'autres, il y a des jours avec des larmes, le cœur lourd et puis, il y a les autres, plus légers, presque insouciants... pourtant mon cœur lui le sait, il manquera toujours un battement dans ma vie !
 
Vers l'infini et bien au-delà ! A jamais mon précieux. 
 
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