19 Mars 2018
Le pitch : Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer. L'horizon scintillait. C'est là qu'Anna m'a demandé :
" Si j'avais commis le pire, m'aimerais-tu malgré tout ? " Vous auriez répondu quoi, vous ?
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l'aimerais quoi qu'elle ait pu faire. Du moins, c'est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d'une main fébrile, et m'a tendu une photo.
- C'est moi qui ai fait ça.
Abasourdi, j'ai contemplé son secret et j'ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
Mon avis : je ne sais pas si pourquoi je décide de persévérer avec Musso, peut-être mon côté Bisounours :)
Ce livre ne m'a laissé que peu de souvenirs, pourtant je ne l'ai pas lu il y a très longtemps... aussi vite lu qu'oublié ! bordel c'est quand même mauvais signe.
Nous suivons ici les aventures de Raphaël, écrivain, qui va épouser Anna dans quelques jours. Lors d'une grande conversation d'avant mariage, où on se dit tout, elle lui montre une photo de 3 corps calcinés et lui annonce que tout est de sa faute.
Il panique, quitte l'appartement, et quand il reprend ses esprits, il cherche à la joindre, mais c'est le silence radio. Elle n'est plus là.
Il décide alors de partir à sa recherche et comble de la chance, son meilleur ami est un flic à la retraite qu'il embarque avec lui.
Qui est Anna ? pourquoi tant de mystères ? coupable ou victime ?
Au fil des pages, on découvre Anna, son enfance, sa vie... on plonge dans le milieu de la politique américaine aussi, au gré des rues de Paris et de New York.
Certains personnages sont tellement bien amenés mais mon soucis est simple : est ce un choix de ne pas nous en dire plus sur Raphael, alors qu'il est le narrateur, alors qu'il est le protagoniste principal ?! j'ai un gros doute sur cette technique quand même... un gout d'inachevé !
Musso écrit à la façon d'un entonnoir : beaucoup d'infos dès le début (parfois trop d'infos) et puis doucement, il ferme les bords et tout se recoupe.
Et puis le happy end bien sûr, toujours... mal emmené, un peu trop calculable, un peu loupé à mon avis... j'ai même compulsivement tourné des pages et des pages pour être certaine que je n'ai rien loupé !
Pour terminer, je dirais juste que c'est un bon thriller de débutant :)
Le pitch : La nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic sombre au beau milieu de son voyage inaugural. Un passager descend dans sa cabine de première classe, revêt un smoking et remonte sur le pont. Au lieu de chercher à sauver sa peau, il allume un cigare et attend la mort. En 1916, dans les tranchées du mont Fumo, quatre ans jour pour jour après le naufrage du Titanic, un soldat italien est fait prisonnier. À moins qu’il ne révèle son nom et son grade, il sera fusillé le lendemain. Jacob Roumann, médecin autrichien, n’a qu’une nuit pour le faire parler. Mais le prisonnier veut diriger l’interrogatoire. Sa vie, décrète-t-il, tient à trois questions : « Qui est Guzman ? Qui suis-je ? Et qui était l’homme qui fumait sur le Titanic ? »
Dans ce huis clos se noue alors entre les deux ennemis une alliance étrange autour d’un mystère qui a traversé le temps et su défier la mort.
Mon avis : Cet auteur m'a déjà emmené très très loin avec ces autres romans, je pense notamment au Chuchoteur qui m'a valu quelques sueurs froides. C'est donc toujours avec beaucoup de ferveur que je retombe dans ses filets.
Pour ce roman, il s'éloigne de son style habituel et je dois avouer qu'il s'en sort plutôt bien.
Ce roman m'a cueilli dès les premières lignes, j'ai voulu savoir, tout savoir et comprendre. L'auteur s'amuse d'ailleurs de cette impatience, comme le prisonnier et ce médecin dont on va découvrir doucement l'histoire, au fil des mots.
Les montagnes des Dolomites qui ont constitué une ligne de front entre les Italiens et les Austro-hongrois entre 1915 et 1917 sont le théâtre de ce roman qui se déroule le 14 avril 1916, côté austro-hongrois, alors que les soldats vivent un enfer depuis un an et que le monde se remémore le naufrage du Titanic ce même jour il y a quatre ans.
Ce roman c'est un huis clos entre un prisonnier Italien et un médecin de guerre Autrichien. Sa mission est de lui soutirer son nom et son grade pour procéder à un échange. Un deal se met en place : je te raconte, tu me racontes... et là, ils nous emmènent dans un conte des 1001 nuits... On part avec Guzman, notre personnage clé, il nous emmène loin, nous emmène dans le brouillard, laissant derrière lui une odeur de cigare et de mystères.
L'auteur ne nous laisse pas oublier que le livre se tient dans un fond de guerre, qu'il y a des morts, que pour motiver les troupes on tire une balle dans la tête d'un homme au hasard... Il nous parle aussi du Titanic et de ce naufrage qui résonne encore.
Ce roman est pour moi un inclassable, un récit philosophique sur le temps qui passe, et cette vie extraordinaire mise en scène comme un grand conteur.
En quelques pages (200 je crois), l'auteur nous emmène à travers le monde, mais aussi dans les tranchées de la guerre. Il nous montre le meilleur et le pire mais surtout il nous donne de l'espoir et rien que pour ça, je ne peux que vous conseiller de lire ce 1er essai.
Je vous conseille néanmoins aussi et fortement le Donato Carrisi qui écrit des thrillers de fou :)
Le pitch : Mélanie a tourné la page. La colère, la violence, les épreuves sont derrière elle. La lumière d'Allah a remplacé le feu des projecteurs. Guidée par sa foi, elle se consacre à sa vie de jeune maman. Elle confie la difficulté d'être une femme voilée dans un pays en proie à des tensions identitaires et raconte sa vision de l'Islam, entre douceur et sérénité.
Après avoir marqué le rap français en raflant tous les succès, Mélanie Georgiades, dite Diam's, met fin à sa carrière musicale en 2010. Elle reprend la parole dans son premier livre, Diam's, autobiographie, disponible en Points, dans lequel elle confie sa dépression et sa conversion à l'Islam.
Mon avis : encore un livre que je souhaite lire depuis des années... et puis j'ai pu l'acheter via ma Kindle pour un prix dérisoire et merde de crotte je l'ai adoré !
Diam's on l'a connait tous, la petite boulette du rap français.. un petit bout de femme qui a une patate de fou, un talent de dingue (et pourtant le rap c'est pas mon truc à la base) et puis je ne sais pas, je l'aime bien cette nana.
J'ai fredonné certaines de ses chansons et encore aujourd'hui, parfois, elle résonne :)
Comme tout le monde, quand j'ai vu sa conversion, j'ai jugé... et puis, j'ai lu ce livre, et JE me suis jugée.
Mélanie prend la plume après les événements de 2015. Le regard des gens a changé, les gens ont peur. Elle écrit pour témoigner, témoigner que l'islam peut-être une religion, donner un sens à la vie, apaiser.
En quelques pages, elle retrace sa vie, son enfance, son adolescence, sa percée dans le rap masculin, ses heures de gloire.
Au top de sa gloire, avec l'argent, avec le faste, la boulette sombre tout doucement. Elle évoque sa camisole chimique, elle parle de suicide, elle n’omet rien, elle parle de tout sans emprunter de détour., la dépression, la fin de toutes choses,..
En 2009, lors d'un voyage à l'autre bout du monde, elle voit sa vie bouleversée. Mélanie découvre Dieu, son Dieu. Elle raconte avec pudeur son cheminement spirituel, son apaisement. Elle découvre le Coran avec avidité, elle médite et enfin se convertit.
En rentrant sur la capitale, elle fait son 1er pas vers la sérénité et se rapproche de sa maman. Elle raconte sa peur de tout dire à cette femme qui l'a vu grandir, et puis finalement elle nous raconte la bienveillance de cette mère qui comprend rapidement que sa fille est soulagée, heureuse enfin. Elle donne la clé à tous ses parents qui selon elle sont confrontés à ce type de nouvelles.
Et puis, elle décide de s'investir dans l'humanitaire, elle crée le Big Up Project pour aider les enfants en Afrique.
Et puis, la une de Paris Match... Diam's est voilée... la déferlante médiatique, les amalgames, après le calme, vient la tempête de cette conversion. Elle raconte une interview clé, elle raconte sa dernière tournée en 2010 et toute cette émotion.
Elle raconte son retrait à la campagne, elle raconte son mariage, son divorce, la naissance de sa fille, puis la rencontre de son compagnon, son fils, elle raconte son village, ses voisins, sa douceur de vivre. Elle nous confie les retrouvailles avec son père, le départ de son grand-père, elle balance tout.
J'ai beaucoup aimé lire ses mots, j'ai aimé découvrir l'envers du décor, l'envers des médias pourtant je ne suis pas croyante une seule seconde, mais je peux comprendre.
Bien sûr, je ne suis pas dupe non plus, vivre sa religion dans une jolie maison quand on est pas dans le besoin, tout de suite c'est plus facile :) mais il n'empêche que pour une fois nous n'avons pas une image négative de cette religion, qui à mon sens est tout aussi louable ou néfaste qu'une autre.
J'ai trouvé son témoignage sincère et fort ! j'ai aimé lire un message positif et sans tabou.