27 Février 2018
Le pitch : Pour payer ses études d'art dramatique, Lisa travaille dans un bar de Manhattan. Elle y fait la connaissance d'Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. En apparence, il a tout pour plaire.
Mais Arthur n'est pas un homme comme les autres. Deux ans plus tôt, il a hérité de la résidence de son grand-père : un vieux phare isolé dans lequel une pièce a été condamnée. Malgré sa promesse, il a choisi d'ouvrir la porte, découvrant une vérité bouleversante qui lui interdit de mener une vie normale.
Sa rencontre avec Lisa va tout changer et lui redonner une raison d'espérer. Dès lors, Arthur et Lisa n'ont qu'une obsession, déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis : le temps.
Mon avis : Le pitch m'a beaucoup inspiré et je dois avouer que j'ai plutôt aimé :) et surtout je ne m’attendais pas à ça avec un livre de cet auteur.
GM sait très bien manipuler ses lecteurs et ce n'est pas pour me déplaire :) en me plongeant dedans, je pensais partir à la rencontre d'une histoire d'amour, un peu hors du commun certes mais de l'amour quand même. Et puis finalement, rien que le début du livre aurait dû me mettre la puce à l'oreille : on découvre un homme qui laisse tomber son fils du haut de son lit, alors qu'il lui a promis de le rattraper, lui disant que l'on ne peut se fier à personne dans la vie ! Étrange non ?
Drame et histoire familiale sombre : bonjour !
Et puis arrive le moment phare du livre : l’héritage, ou le don d'un père à son fils, avec une promesse à faire ne pas passer la porte qui se trouve à la cave, au fin fond du phare des 24 vents :)
Franchement, qui ne l'aurait pas ouverte ? qui n'aurait pas tenté le diable ? qui n'aurait pas voulu savoir ? que peut bien faire une simple porte ? Bien évidemment, Arthur ouvre la porte... l'aventure commence !
La sentence est simple : vivre un jour par an, atterrir n'importe où, n'importe quand, faire des sauts dans le temps et dans la vie, voilà ce qui est le quotidien désormais de notre héros.
Comment construire une vie quand on l'effleure de la sorte ?!
J'ai cherché le pourquoi du comment ? pourquoi créer une famille en sachant tout ça ? pourquoi tomber amoureux, faire des enfants ?
La vie des personnages n'est qu'une douleur, une attente perpétuelle de l'autre... on est dans l'attente d'une fin, d'une délivrance ! je me suis un peu retrouvée dans cette attente, le temps qui passe, l’immuable bougeotte de la vie, notre impuissance face à tout ça. Que ferais je si je ne devais vivre qu'un jour par an ? en profiter à fond ou se morfondre ?
Et puis, l'alter ego d'Arthur fait son entrée et l'histoire prend une autre tournure. Il est la preuve vivante qu'Arthur aurait du profiter de sa famille, ne jamais douter de sa femme, il aurait du vivre sa vie à fond, profiter de l'instant présent.
Le double représente l'argent et la célébrité, il représente la ruine, il représente les regrets.
Finalement, le message est fort : nous sommes notre pire ennemie, mais aussi notre meilleur allié. Je ne vous en dirais pas plus, ce serait trop vous en dire finalement ! laissez vous tenter, il se lit très rapidement, un entre deux genres pour ma part !
J'ai passé un bon moment même si la fin est un peu décevante, et que l'auteur s'en sort avec une pirouette, certes une jolie pirouette, mais une quand même :)
Le pitch : New York, décembre 1972. Alors qu'elle s'apprête à gagner le Maghreb, Catherine Velis apprend d'un mystérieux antiquaire qu'elle court un grand danger : dans la désolation du Sahara, l'attendrait depuis toujours un fabuleux jeu d'échecs d'origine mauresque. Un jeu qui, en 782, envoûta dangereusement Charlemagne avant d'exciter onze siècles durant la convoitise de Richelieu, Robespierre, Catherine de Russie et Napoléon. Tous voulurent le mettre au service de leurs funestes desseins car, selon la légende, il ferait de son détenteur l'égal de Dieu...
En Afrique du Nord, la jeune femme, plongée dans une quête où se joue l'avenir de l'humanité, découvrira qu'elle n'est pas la seule à vouloir percer le secret du jeu maudit…
Mon avis : 1000 pages :) des heures et des heures de lecture en perspective et finalement pas de regrets !
Quand j'ai ouvert le fichier sur ma Kindle et que j'ai vu que l'estimation de temps de lecture était de 8h il me semble, j'ai eu un peu peur ! finalement, hormis certaines longueurs, je suis conquise.
Grande fan des aventures à la Indiana Jones, où encore les Da Vinci Code, j'ai apprécié ce roman ésotérique qui tourne autour d'un jeu d'échecs.
Je n'attendais rien de ce livre, hormis bien sur, de passer un bon moment :) et je n'ai pas été déçue. J'ai lu après, pas mal de critiques négatives, mais je pense que les lecteurs en attendaient trop ! ce livre fait son boulot.
J'ai mis pas mal de temps à écrire cette critique, l'idée étant de vous donner envie de le lire mais de ne surtout pas vous en dire trop.
Tout commence avec un jeu d'échecs, un jeu qui est caché dans un couvent au fin fond des montagnes, mais qui est recherché par les plus grands. On se retrouve projeté dans une histoire qui mêle à la fois les échecs évidemment, mais aussi les maths, l'Histoire, beaucoup d'aventures, des trésors, des codes et des énigmes ! Bref, amateurs de trucs improbables, bienvenue dans le monde de Madame Neville. J'ai eu la sensation de participer à un grand jeu d'Escape Game.
L'auteur mène tout ça d'une main de maître et c'est avec beaucoup de talent qu'elle nous emmène au 18ème siècle mais en même temps en 1972 avec une seconde histoire qui est la prolongement de la 1ère en fait, vous me suivez ?
Les deux parties se succèdent au fil des chapitres, et même si j'ai aimé la 1ère partie qui nous fait rencontrer Rousseau, Voltaire, Roberspierre et même Napoléon, je dois avouer que les chapitres qui concernent Cath de nos jours m'ont complètement captivé.
Je pense que tout repose aussi sur ce personnage haut en couleurs et captivant : active, dans l'air du temps, reine du sarcasme, tête pensante, elle remet tout en cause tout le temps; se bouge, et ne se laisse pas abattre, bref une femme qui a une tête sur les épaules et qui en veut. Elle est donc loin d'être une godiche mais attention, pas non plus une super héroïne, heureusement d'ailleurs. Sa compagne de voyage et son poilu m’ont finalement conquis aussi ! et ce trio de choc me laisse encore aujourd’hui un excellent souvenir.
L'intrigue, malgré quelques longueurs, sait disséminer tout au long de son intrigue des petites doses de révélations et de suspense. On est à la fois dans le flou mais aux portes de la vérité, c'est grisant et en même temps frustrant. Les retournements de situation tombe très souvent au moment opportun et elle m'a mené par le bout du nez durant de nombreux chapitres.
Ma seule déception a été de finalement savoir l'objet de toutes ses recherches, le but de jeu Montglane, ce qu'il contient finalement :)
J'ai aussi aimé suivre Mireille au 18ème. Une jeune fille intrépide, même si son évolution m'a un peu déçu, ce personnage est fort. J'ai aimé découvrir Paris, la terreur de l'époque, les troubles et la violence. L'auteur nous ballade et on ne sait plus à qui faire confiance.
J'ai aimé voyagé, dans le Monde, en Europe, dans les époques.
Bref ! un livre à mettre dans votre pile à lire ! mais accrochez vous, il le mérite ! Je viens également de découvrir qu'un second volet est disponible, je digère celui là et peut-être qu'un jour :)
Le pitch : Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
Mon avis : encore un style différent de mon habitude, mais je ne pouvais pas résister à cette couverture et encore moins au prénom de l’héroïne de cette saga. J'ai très envie de comparer ce 1er opus a des sagas comme celles de Tolkien ou encore des Harry Potter et ceux qui me connaissent savent que je ne plaisante pas avec ces deux univers :) je n'en suis qu'au 1er opus et whaou je suis bluffée et conquise.
Dès les premières pages, on est propulsé dans un nouveau monde. Ici pas de Terre, mais plutôt Anima qui est le lieu de vie de Ophélie et Le Pôle qui est la résidence de Thorn, son futur tout nouveau mari imposé.
Les Doyennes d'Amina en ont décidé ainsi, Ophélie et Thorn doivent s'unir. Ophélie est une liseuse et aussi une Passe-Miroir, elle peut lire dans les objets et peut se servir des miroirs comme de portes, en voyagent d'un miroir à un autre.
Ophélie doit donc épouser Thorn, parfait inconnu, afin de forger des liens, afin de solidifier les clans et les alliances. Pourtant, c'est clairement en étant la promise de cet homme, qu'Ophélie va mettre sa vie en danger.
Elle doit rejoindre la Citadelle avec son promis et dès le début du voyage, les aventures commencent. J'ai beaucoup aimé l'univers imaginé par l'auteur et ces histoires de clans (Dragons, La Toile et leurs particularités, les intrigues de la Cour) rendent le récit haletant, magique.
Thorn, on le déteste autant qu'on l'aime et ce n'est pas la haine que lui voue sa propre famille qui au début va nous aider à dénouer le vrai du faux. Son personnage est entouré de mystères, le rendant à la fois inaccessible et tellement enivrant. Ce côté bad boy m'a beaucoup plu.
Ophélie est une anti-héroïne : pas très jolie, juste banale, petite, myope, et surtout extrêmement timide (plutôt du genre à murmurer pour se faire entendre). Pourtant, elle est courageuse, persévérante et surtout très intelligente. Je me suis très très rapidement attachée à cette petite jeune fille piquante.
L'auteur a vraiment crée son propre univers et c'est vraiment magique. On se retrouve vraiment dans une épopée fantastique et je pense que le 1er tome n'est que le début d'une bien jolie aventure. Je vais sans doute commencer le second dans pas très longtemps et j'ai déjà hâte d'en savoir plus. Je suis tombée sous le charme des personnages mais aussi et surtout des lieux et des mondes qu'elle a mis en place. C'est prodigieux !
Si vous aimez les univers fantastiques, si vous aimez Harry Potter, Tolkien et ce type de récits, alors foncez !
Le pitch : Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu... Il l'a suivie chez elle... Ils ont partagé un verre, il l'a prise dans ses bras... Ensuite, c'est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l'horreur. Une femme le retient prisonnier. L'observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s'est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l'ombre ?
Mon avis : Giebel ! non mais franchement, Giebel ! je n'en reviens pas de ce livre ! vraiment ! cet auteur est à mon sens une de mes dernières révélations, à la hauteur des King, Chattam et autres Thilliez. Elle va loin et frappe très fort.
Habituellement, je ne suis pas fan des romans en huis clos mais c’était sans compter sa plume.
Le commissaire Lorand est un mec sans histoires. Vie professionnelle et familiale : RAS.
Sauf qu'un matin, en se réveillant d'une gueule de bois apocalyptique, il se retrouve enfermé dans une cellule. Il n'a que de vagues souvenirs : beaucoup d'alcools, une belle jeune femme, des sourires aguichants.
Pourtant il en est bien là : espace confiné, presque dans le noir, barreaux ! oui oui c'est bien ça, il est enfermé mais pourquoi ? comment ? par qui ?
Sa vie bascule dans l'horreur à cet instant précis. Son bourreau est Lydia, la jeune femme de la veille qui lui promet souffrance et autres joyeusetés, comme le regarder mourir de faim, de soif ou de froid, tant qu'il n'aura pas avoué son crime. Incompréhension, dans un 1er temps, puis bien sûr, au fil des pages, des débuts d'explications et des histoires de viol, puis d'un meurtre, celui d'Aurélia.
Karine Giebel maîtrise parfaitement l'exercice et on en deviendrait presque claustrophobe, tellement tout m'a semblé réel, fort, et tellement tout est bien décrypté, décrit. Le récit est nerveux, sec, poignant, il ne laisse rien au hasard. Elle ne nous laisse pas reprendre notre souffle, elle nous emmène loin, loin dans la folie, loin dans la méchanceté humaine et puis finalement, le dénouement est surprenant, là mais gênant.
On doute de la non culpabilité du commissaire, on doute de Lydia, la geôlière, on doute de la prison, on doute du mobile, on doute de tout et encore plus d'eux. Le malaise s’accroît, il est oppressant, le sang coule. Le puzzle reprend doucement sa place mais pas toujours comme nous l'aurions cru au début.
Un roman court mais percutant ! A lire !
Le pitch : Célibataire parisienne sans histoire, Yael est loin de se douter qu'il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée.
Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d'une lutte ancestrale. Et si l'Histoire n'était que manipulation ?
Mon avis : j'ai terminé ce livre il y a quelques semaines déjà et pourtant j'en garde toujours un souvenir bizarre. J'ai envie de crier au génie et en même temps, j'ai été un peu frustrée. Sans doute parce que la fin m'a un peu déçu et que j'aurais aimé que les ombres dans les miroirs soient juste des fantômes.
Je ne suis pas une grande fan de Chattam mais encore une fois, je ne demande qu'à changer mon avis. Il faut d'ailleurs absolument que je m'attaque à sa trilogie du mal qui il me semble est plus dans ma religion :) bon par contre, rien à dire à son style, c'est fluide et bien écrit.
Ce qui m'a le plus frappé, ce sont les recherches qui ont été nécessaires à l'écriture de ce livre, où Welcome dans le monde merveilleux de la politique et de la géo politique.
Nous sommes tous concernés par le sujet, de prêt ou de loin en fait, mais une fois que l'on commence à décrypter le mode de fonctionnement de nos administrations, des gens qui nous dirigent et de ceux qui les dirigent, on comprend bien des choses. Vous allez hurler à la théorie du complot et pourtant, croyez le ou non, on est bien dedans. C'est en cela que ce livre est riche à mon sens, le travail effectué par l'auteur est dense, véridique et remarquablement construit, même s'il se cache derrière un blog fictif. L’argent et le pouvoir, voilà les moteurs de notre société et de nos vies. Chattam met juste le doigt ou ça fait mal et il le fait bien :) et avec beaucoup d'humour parfois. Les hommes politiques sont près à tout pour en avoir encore plus, pour gagner encore plus, pour monter encore plus haut dans les sphères du pouvoir, même si pour cela le citoyen lambda doit périr... mythe ou réalité ? Nouvel ordre mondial ?
Le tour de passe de passe est grand, intéressant et tellement réel. Les alliances des uns font le malheur des autres, mais certaines alliances ne sont elles pas juste des trompes l'oeil ?! un Président US et des terroristes ? un homme du peuple avec des entreprises sociales ? Bush ? Hussein ? Kennedy ?
Les politiciens ont remplacé les religieux.
En refermant ce livre, je me suis demandée si Chattam avait été inquiété suite à la parution de son livre ou si finalement, les Ombres nous pensent incapables de raisonner par nous même :)
Le second sujet du livre est plus banal : une jeune fille sombre dans la paranoïa quand elle commence à voir des ombres dans les miroirs de son appartement. Une course poursuite commence alors en compagnie de Thomas (grand reporter) qui va l'aider à découvrir qui lui en veut et surtout pourquoi.
Ne vérifiez pas les infos avant d'avoir terminé le livre, ce serait dommage, la chute est phénoménale.
Bref un thriller ésotérique prise de conscience... Bye bye les Bisounours !