18 Janvier 2016
« Juste avant le bonheur » est le premier livre que je lis d'Agnès Ledig, et je peux vous dire que ce ne sera pas le dernier, bien au contraire !
Il était dans ma liste à lire depuis pas mal de temps et puis à chaque fois, j'hésitais à le commander... et puis finalement, il est arrivé dans ma PAL et lors de notre week-end thalasso, je l'ai emmené avec moi... un livre simple, sans prise de tête, facile à lire... et je n'ai pas été déçue.
L'histoire est simple : Julie, 20 ans est caissière dans un supermarché. Elle est la maman de Ludovic, 3 ans qu'elle élève seule. Ses parents ne l'ont pas aidé et le papa de Ludovic encore moins. Julie est une jeune femme intelligente et elle pourrait faire bien mieux que caissière, mais elle a des factures à payer ainsi qu'un loyer, il faut subvenir aux besoin de base.
Malgré ses principes, elle accepte beaucoup de choses, beaucoup d'injustice... ses collègues ne sont pas sympas, son patron est un pervers et les clients sont ronchons mais malgré tout ça, elle se bat, pour lui, pour son précieux Lulu.
Un jour, que son patron est encore allé trop loin, elle laisse échapper une larme à sa caisse et Paul, un client, se prend de tendresse pour cette jeune femme qui pourrait être sa fille. Il est célibataire à la retraite. Il passe une seconde fois à sa caisse, l'invite à manger un morceau et puis de fil en aiguille dans sa maison en Bretagne, avec Lulu et son propre fils veuf.
Elle hésite, et si c'était un dingue et s'il en attendait plus... Elle accepte et l'aventure commence...
Sur place, c'est une parenthèse de bonheur qui se profile tout doucement. Ils s'aident tous, un peu à leur manière en pansant les blessures de l'âme des uns et des autres.
Les vacances se passent, puis l'impensable arrive : un accident, Lulu dans un état dramatique... la fin est inéluctable... il faut réapprendre à vivre sans lui, avec son absence.
Ce livre aborde la vie, l'amour, la mort, la tristesse, la fin, l'horreurn l'impensable, l'espoir, la vie qui reprend son souffle...
J'ai beaucoup aimé le style d'Agnès Ledig, vraiment ! c'est fluide, simple et sans chichis. Je suis passée du rire aux larmes en quelques lignes, sans doute parce que le sujet me parle l'air de rien.. perdre une personne que l'on aime plus que sa propre vie, et sans doute aussi parce que je suis une toute jeune maman :) je peux comprendre que ce livre ne touchera pas plus que ça certaines personnes mais c'est bien ça la richesse de la littérature non ?!
Il reste que ce livre m'a permis de me laisser aller dans ma peine, de l'affronter, il a fait exploser une soupape. Il m'a forcé à jeter un regard sur moi-même, sur ma douleur, sa gestion, et surtout à moins culpabiliser d'essayer d'aller bien et de vouloir à tout prix m'en sortir.
Merci Agnès et a bientôt :)
“Ce n'est pas avec le sable d'en haut, sec et lisse, que l'on construit les châteaux de sable, c'est avec celui qui fraye avec les vagues car ses particules sont coalescentes. Vous arriverez à construire votre château de vie, parce que la tempête vous a rendue solide. Et ce château, vous le construirez avec des grains qui vous ressemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu'avec eux, le ciment est solide”
"Quand on vit un grand malheur dans sa vie, on a l'impression que le regard des autres ne nous autorise pas à être joyeux, alors que tout au fond de soi, on sent que c'est cela qui permet de se maintenir en vie."