28 Janvier 2014
Synopsis : Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.
Mon avis : j'ai beaucoup beaucoup aimé ce biopic, je me suis vraiment régalée même si parfois j'ai eu cette sensation de voyeurisme, tellement cela semblait réel.
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Enthousiasmé par le projet, et surtout par la performance de Pierre Niney, Pierre Bergé, le compagnon du défunt Yves Saint Laurent, a autorisé les équipes du film à tourner dans les lieux qui faisaient l’intimité du couple : l’appartement des deux hommes au 5 avenue Marceau, l’atelier du styliste ou encore le Jardin Majorelle à Marrakech où Saint-Laurent imaginait ses collections.
Pierre Niney est absolument incroyable et bluffant de ressemblance et l'aura qu'il dégage est à s'y méprendre. Il a dû sacrément bosser son sujet et visionner des tonnes et des tonnes de films et autres docus pour être tellement dans le personnage.
Les mimiques, le physique, la façon de se déplacer, de parler, d'être dans la retenue puis dans l'excès font de lui un double presque parfait.
(Pour les besoins du tournage, Pierre Niney a eu l’honneur de porter plus qu’une copie des lunettes d’Yves Saint Laurent. L’acteur a, en effet, chaussé la monture que le célèbre couturier portait de son vivant.)
La prestation de Guillaume Gallienne est touchante, bouleversante. Il joue avec beaucoup d'aisance le rôle de l'amant protecteur, en le soutenant, l'encourageant, le sauvant parfois de sa propre folie, de sa propre débauche, welcome la drogue et la déchéance physique.
Bien sûr, on peut voir dans cette histoire, une sorte de descente aux enfers mêlant sexe, argent, drogue, infidélité mais j'aime y voir le parcours de deux âmes torturées qui se sont trouvés, pas toujours de la façon la plus conventionnelle qui soit, certes mais qui se sont trouvées.
L'évolution de leur relation jusqu'à la mort de créateur est intense, touchante, émouvante, digne d'un conte macabre saupoudré de magie et de paillettes.
J'ai beaucoup apprécié le rôle de Victoire interprété par Charlotte Le Bon. Elle est drôle, fine, dans l'air du temps et tellement à sa place. Les seconds rôles comptent Laura Smet et une De Villepin mais elles sont passées dans les méandres du film pour moi.
Oh bien sûr, on approche un peu de la mode et de la haute couture, du dessin, des beaux défilés mais on touche surtout au coeur du maître, et c'est au final le plus intéressant.
Ce film (parce que cela reste du cinéma) transpire le réalisme et l'impudeur et peut plaire à tous ceux qui ne sont pas très au fait du milieu de la mode.
Et puis une pensée toute particulière, pour le couple avec ses deux enfants qui était installé dans ma rangée : emmène t'on réellement des enfants de 5/7 ans voir un biopic sur un personnage réputé pour tous les excès possible et imaginable... je vous passe l'explication du père à son fils de 5 ans quand YSL se fait faire une petite gâterie ;o)
Priceless :)